Humour et médias sociaux en 2025 : atout viral ou risque pour les marques ?

Dans un monde où les fils d’actualité débordent de contenus, capter l’attention devient un vrai défi. Les marques rivalisent de créativité pour se démarquer, et l’humour est souvent l’une des armes les plus efficaces.

Mais est-ce toujours une bonne idée de miser sur le rire ?

L’humour peut séduire, fidéliser et faire parler, mais il peut aussi détourner l’attention du produit, décrédibiliser la marque … ou pire encore.

Attention et partages

Les recherches montrent qu’un contenu qui fait réagir émotionnellement, que ce soit par la surprise, la joie ou le rire, a deux fois plus de chances d’être partagé qu’un contenu neutre. Pas surprenant que l’humour soit devenu l’un des atouts favoris des marques pour se démarquer en ligne.

Les études publicitaires vont dans le même sens. L’humour capte plus facilement l’attention, améliore la perception qu’on a de la marque et peut même encourager l’achat, à condition qu’il soit bien lié au produit. Sur TikTok, c’est flagrant : une vidéo drôle a en moyenne un taux de complétion 25 % plus élevé qu’une vidéo promotionnelle classique. Preuve que le public préfère sourire plutôt que se sentir « vendu » et qu’il reste plus longtemps quand le contenu est léger et engageant.

Humanisation et proximité

En intégrant l’humour, une marque se rapproche de ses communautés et réduit la distance perçue.

Au-delà de la visibilité, l’humour crée de la proximité. Une campagne drôle peut donner une image plus accessible et sympathique d’une marque. Les publicités humoristiques génèrent près de 50 % de mémorisation en plus que la moyenne. C’est un levier qui humanise l’entreprise et la rapproche de ses communautés. L’exemple de Duolingo sur TikTok est aussi parlant : en misant sur un ton décalé, la marque a vu ses mentions organiques exploser et sa notoriété grimper en flèche.

Les risques

L’humour fonctionne quand il est bénin (théorie du benign violation), donc une transgression perçue comme inoffensive.

Mais mal calibré, l’humour peut détourner l’attention du message principal. C’est ce qu’on appelle le « vampire effect » : on retient la blague, mais pas la marque. Dans certains secteurs sensibles, comme la santé, la finance ou l’aviation sécurité, l’humour peut même réduire la crédibilité. Une étude récente montrait que 36 % des consommateurs perçoivent une marque comme « moins sérieuse » quand son humour semble déplacé.

Il faut aussi composer avec les règles des plateformes. TikTok et Meta sont de plus en plus stricts : un contenu jugé offensant, moqueur ou sur la limite peut être pénalisé en diffusion, voire retiré. L’humour « qui tape vers le bas » est à bannir.

Bonnes pratiques

Pour exploiter l’humour de façon intelligente, quelques règles simples s’imposent :

1. Privilégier l’autodérision : rire de soi plutôt que des autres reste le terrain le plus sûr.
2. Adapter le format : sur TikTok, une blague de 5 à 15 secondes fonctionne mieux, tandis que sur LinkedIn un ton plus subtil ou situationnel est préférable.
3. Tester avant de publier : sondages internes ou tests A/B permettent d’éviter les faux pas.
4. Prévoir un plan de crise : en cas de réception négative, il faut pouvoir réagir vite.

Le conseil BDK

Soyons clairs : si ta marque n’est pas un minimum drôle et sociale, bonne chance pour percer en 2025. Les utilisateurs veulent se divertir avant tout, pas se faire inonder de promotions. L’humour, c’est un raccourci puissant pour montrer à ta communauté que s’abonner chez toi, c’est avoir la garantie de sourire un peu chaque jour.

Trouver la bonne ligne demande des essais et des ajustements (et c’est bien correct !) Le bouton « supprimer » est toujours à portée de main si une publication tombe à plat ou dérape. Ce qui compte, c’est d’oser. Parce que l’humour fonctionne surtout par surprise : cette petite « twist » inattendue qui déclenche le partage ou le like instantané.

Chez BDK, on le constate tous les jours. Les clients qui enregistrent les plus belles croissances sont aussi ceux qui osent être sociaux et drôles. On pense à Nolinor Aviation ou à Habitations CBA : leur ton accessible, parfois décalé, crée une proximité réelle avec leurs communautés et propulse leurs résultats.

L’humour sur les médias sociaux est un formidable accélérateur d’attention et de proximité. Il peut transformer un message banal en contenu viral, renforcer l’affinité et même influencer l’achat. Mais c’est un outil qui demande de la finesse. L’humour fonctionne quand il sert la marque, pas quand il la masque.

En 2025, le véritable enjeu pour les entreprises n’est pas seulement de faire rire, mais de faire sourire tout en restant crédibles et mémorables.

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